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Cette semaine, nous partons des dĂ©buts dâAmeliste il y a plus dâune dĂ©cennie au dĂ©ploiement de Treezor Ă lâinternational. Eric Lassus nous explique la maniĂšre dont Treezor a su avec beaucoup de patience dĂ©rouler lâun des tout premiers âBanking as a Serviceâ (BaaS) en Europe.
En prĂ©curseur de la FinTech, avec le support dâARKEA puis de SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale, Treezor a permis Ă de nombreuses FinTech de se lancer notamment Qonto et Lydia. Le temps, les efforts, les tests de nouveaux âuses casesâ et la croissance de lâĂ©cosystĂšme FinTech ont permis Ă cette jeune pousse de devenir une solution BaaS au niveau europĂ©en.
Eric nous parle du rachat par SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale et comment cette start-up a su tirer profit du groupe tout en maintenant une forme dâindĂ©pendance absolument nĂ©cessaire au maintien de son agilitĂ©.
Bien entendu, nous parlons de la nature des relations avec lâactionnaire, de la maniĂšre dont Treezor a du faire Ă©voluer sa plateforme et su monter en compĂ©tences pour rĂ©pondre aux exigences grandissantes, particuliĂšrement sur les sujets de conformitĂ©.
Nous parlons de lâĂ©volution du portefeuille de clients, des besoins des sociĂ©tĂ©s ainsi que ceux dâautres FinTech prĂ©sentes dans les autres pays europĂ©ens dans lesquels la âscale-upâ est prĂ©sente.
En brefâŠ
CrĂ©ation en 2016 par Ăric Lassus et Xavier Labouret,
Etablissement de monnaie Ă©lectronique agrĂ©Ă© par lâACPR,
Membre principal du réseau Mastercard et sous-participant du réseau SEPA,
Présence en Belgique, Allemagne, Italie et Espagne,
Une FinTech française sur trois a été accompagnée par la société au cours des derniÚres années,
2 millions de cartes bancaires commercialisées par son intermédiaire*,
25 milliards d'EUR de transactions gérées*,
Clients : Lydia, Swile (ex. Lunchr), PixPayâŠ
200 collaborateurs.
BaaS vs BaaP
La commoditisation est une rĂ©elle opportunitĂ© pour les Banques. Certains exemples bien connus comme lâincroyable transformation de la Banque singapourienne DBS Bank permet de se rendre compte que tout est possible (plus dâinfos : ici).
Les Banques dans le cadre du BaaS offrent l'infrastructure bancaire sous-jacente, permettant à des tiers de créer de nouveaux services et d'acquérir des clients. Le BaaS permet aux banques de monétiser de précieux atouts : leur licence bancaire, l'infrastructure de services bancaires ainsi que leur importante capacité de financement.
Alors que l'Open Banking devient la norme, le BaaS offre de nouvelles opportunitĂ©s aux Banques, quâil sâagisse de nouvelles sources de revenus, de lâapprentissage de nouveaux modĂšles opĂ©rationnels, de nouveaux usages ou encore dâapprofondir leur connaissance client pour cibler dâavantage leurs offres.
Le BaaS est lâopposĂ© du âBanking as a Platformâ (BaaP). Le BaaP permet Ă une FinTech ou toute autre sociĂ©tĂ© âtechâ de dĂ©velopper un service et le âlouerâ Ă une Banque.
L'utilitĂ© du BaaP est avant tout de permettre aux Banques et plus gĂ©nĂ©ralement aux institutions financiĂšres de se concentrer sur leur cĆur de mĂ©tier. Dans le mĂȘme temps, ces derniĂšres peuvent continuer Ă proposer de nouveaux produits et services.
Les principaux avantages sont : des temps et coûts de développement réduits, les coûts de maintenance transférés à des tiers, ou la création de nouveaux services pour les clients, améliorant ainsi leur NPS.
Préparer le succÚs des acquisitions de FinTech par les Banques
Eric nous raconte lâacquisition de Treezor par le Groupe SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale (Ă©galement dĂ©taillĂ©e par Claire Calmejane dans lâĂ©pisode #41). Lorsquâil sâagit de lâacquisition dâune FinTech, les banques doivent s'efforcer d'Ă©viter les Ă©cueils âclassiquesâ qui limitent le succĂšs de tant de transactions. Une sĂ©rie de mesures amĂ©liore les chances de succĂšs des Banques.
Lâidentification : La premiĂšre Ă©tape consiste Ă identifier des âtargetsâ qui partagent le mĂȘme ADN. Il est question de trouver des candidats qui correspondent aux ambitions stratĂ©giques de la Banque et qui rĂ©pondent Ă un ensemble de critĂšres qualitatifs et quantitatifs.
La âDue Diligenceâ : Une âdue diligenceâ appropriĂ©e permet de dĂ©terminer si les candidats correspondent bien Ă la Banque en termes d'adĂ©quation stratĂ©gique, de culture organisationnelle, de compatibilitĂ© des opĂ©rations et d'infrastructure technologique, ou encore de localisation.
La phase pre-acquisition : Lors de la phase qui prĂ©cĂšde dâacquisition, entre le moment oĂč les parties conviennent d'un accord et sa clĂŽture, les Banques doivent s'assurer que les FinTech comprennent Ă la fois comment le processus d'intĂ©gration va se dĂ©rouler et âsentirâ que la banque sera le bon partenaire.
La phase post-acquisition : AprÚs l'acquisition, les banques doivent choisir le bon modÚle d'intégration :
Un niveau d'autonomie total accordĂ© Ă la FinTech par la banque. Il s'agit dâun modĂšle, dans lequel la banque laisse la FinTech fonctionner de maniĂšre indĂ©pendante tout en fournissant le niveau nĂ©cessaire de soutien financier et de ressources.
Une approche hybride dans laquelle la FinTech dĂ©marre sur une base autonome et la banque intervient ensuite et met en Ćuvre une intĂ©gration complĂšte.
Une approche plus âradicaleâ oĂč il n'y a pas de pĂ©riode d'autonomie pour la FinTech.
Eric prend soin au cours de cette discussion de nous expliquer la maniĂšre dont lâacquisition de Treezor sâest dĂ©roulĂ©e.
Lâacquisition par SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale
OrchestrĂ©e en 2018 par DLA Piper, ViguiĂ© Schmidt & AssociĂ©s et DS Avocats, cette acquisition sâest opĂ©rĂ©e dans le cadre du plan stratĂ©gique et financier du groupe SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale âTransform to growâ annoncĂ© en 2017 par FrĂ©dĂ©ric OudĂ©a. Cette transaction fait suite Ă lâacquisition de la premiĂšre FinTech Lumo par le groupe bancaire, suivie, notamment, par celle de Shine en 2020.
Deux cas dâusage
Shine : LancĂ©e en 2017, la proposition de valeur de Shine : un compte qui simplifie le quotidien des indĂ©pendants et des entrepreneurs. Treezor a dĂ©ployĂ© sa solution core-banking complĂšte incluant la gestion de la partie rĂ©glementaire, du core-banking, du processing et paiements entrants & sortants, la crĂ©ation et gestion des wallets, la gĂ©nĂ©ration dâIBAN et lâĂ©mission des cartes de paiement.
Swile : LancĂ©e en 2017, la start-up visait initialement Ă rĂ©volutionner le ticket resto. DĂ©sormais, Swile repense la carte âemployĂ©sâ et offre une solution digitale pour les tickets resto couplĂ©e Ă une carte bancaire. Treezor a mise en place un programme sur mesure de TSP et des services de paiement.
Hub & Connect
La modernisation de la plateforme de Treezor lancĂ©e aprĂšs lâacquisition a permis de dĂ©ployer des offres standard dans le cadre du BaaS et du BaaP.
Treezor BankHub : Treezor a lancĂ© une offre spĂ©cifique Ă destination des Ă©tablissements financiers (Banques, PI, EMI) pour leur permettre de crĂ©er leur propre Banque digitale europĂ©enne en utilisant les API de Treezor. Selon les options techniques choisies et la rĂ©partition des rĂŽles convenue entre Treezor et lâĂ©tablissement financier, il est possible d'utiliser le cĆur bancaire de Treezor ou celui de lâĂ©tablissement financier. Treezor propose Ă©galement des services KYC en fonction des capacitĂ©s et des compĂ©tences de l'institution rĂ©gulĂ©e.
TRZ Connect : Il sâagit de la solution intĂ©grĂ©e de Treezor. L'intĂ©gration de tous les services financiers sur une plateforme unique. Nous y retrouvons : la gestion des ordres de paiement, les checks rĂ©glementaires, le KYC/KYB, les fonctions de reporting etcâŠ
đĄApprofondir
đ€ Cette semaine une recommandation :
Un rapport Ă lire : âState of Fintech Q1â22 Reportâ. (CB Insights). Le financement mondial en FinTech Q1 2022 (28,8 milliards dâUSD), en baisse de 18 % par rapport Ă Q4 2021. Vous allez dĂ©couvrir les tendances mondiales en matiĂšre d'investissement, le ralentissement des mĂ©ga-tours de plus de 100 millions dâUSD, les nouvelles licornes FinTech, etcâŠLe rdv trimestriel. đ Download
đ Ce que nous propose Eric cette semaine :
Scaling-up de Verne Hernish
đ§ Si vous souhaitez creuser lâĂ©pisode :
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